Dans notre société et dans la vie de manière générale, faire une erreur est toujours suivi de remontrances ou de condamnations.

On ne laisse ainsi aucune chance au fautif de se relever et de reprendre son chemin.

Je le dis parfois souvent, nous considérons que nous sommes dans un monde parfait où la faute, l’erreur n’a pas raison d’exister.

Plus je considère les choses et plus je me dis que dans ce domaine, j’ai bien évolué, ce qui laisse forcément à penser qu’il s’agissait d’une erreur. Je vois les choses de manière différente et j’arrive à voir de mes erreurs, des paliers qui me permettent avancer.

Ne pas commettre d’erreur, ou plutôt considérer que nous n’en commettons pas, ne nous permettra jamais de nous remettre en question et vouloir grandir, évoluer. 

Et ce que je considérais comme des échecs, sont devenus des occasions de me repositionner et d’apprendre.

Je repense à ce sujet à un échange que j’ai eu en Guyane avec un Pasteur qui disait, qu’on ne pouvait réprimander un enfant qui casse une assiette si on ne l’avait mis en garde. C’est vrai que l’on perd un investissement qui faisait soit notre fierté, mais ce sont des choses qui arrivent et pour lesquelles, parfois même en étant précautionneux, nous même les cassons.

Dans le cas de la mise en garde par contre, l’attitude est différente et la sanction qui en découle aussi.

Dans le récit de la Genèse, les premiers parents ont reçu chacun leurs sanctions, pour leur désobéissance. Mais s’ils ont eu à supporter les conséquences de leurs actes, ils ont pu comprendre l’importance de l’obéissance aux directives du Créateur. Qu’on le veuille ou non, nous commettons des erreurs et nous devons faire de ces erreurs des forces, des apprentissages pour nous relever et marcher dans la voie que Le Seigneur a préparé pour nous. On ne peut donc considérer, dans ces cas, nos erreurs comme des échecs, sauf si c’est pour reconnaitre que nous n’avons pas su nous abstenir de faire l’erreur.

Si j’interprète correctement ce verset, je devrais analyser tout ce qui se passe dans ma vie pour en retenir ce qui est bon.

De nos erreurs, n’en faisons donc pas des échecs, mais analysons ce qui nous a amené à commettre ces erreurs afin d’en tirer ce qui peut nous permettre d’avancer.

Le psalmiste quant à lui nous invite à rechercher la vérité. Il dit ceci :

À relire ces paroles, on viendrait presque à se dire que ce n’est pas grave de faire des erreurs et que l’essentiel serait de reconnaitre ses fautes et d’apprendre d’elles.

Si on peut le penser, ce n’est pas tout à fait le message que Le Messie Lui-même nous donne. De plus, cela reviendrait à encourager tout être humain à outrepasser les ordonnances, les lois du Créateur et apprendre d’elles. Ce que l’on peut en effet comprendre, c’est surtout que nos fautes, sont des moyens d’apprendre et de découvrir l’Amour de Dieu pour ceux qui tombent.

Ainsi, Saint-Paul dit nous permet de considérer nos erreurs non pas comme un échec, mais comme un apprentissage de ce qu’est notre cheminement personnel. Il dit ceci :

Je viendrai presque à me dire que Dieu n’est pas étranger à ce qui se passe dans ma vie et que ce que je considère être une situation d’échec, là aussi, est pour mon bien.

C’est vrai, qu’en considérant l’exemple du Messie, on peut se dire que la Mission du Messie a été un échec, puisque les hommes ne l’ont pas reçu. Mais en regardant, voilà plus de deux millénaires que cela s’est produit et pourtant de plus en plus de peuples, de nations l’acceptent pour leur Sauveur et Seigneur.

Dès lors, nous pouvons comprendre que nos erreurs, nos fautes, nos moments difficiles ne sont que des étapes pour que nous apprenions d’une part à mieux connaitre Dieu. D’autre part, d’apprendre à voir dans les différentes situations nos faiblesses afin de ne plus avoir à renouveler ces erreurs.

Il nous incombe donc de savoir ce que nous voulons faire de nos erreurs. 

Voulons-nous en faire des échecs ou voulons-nous en tirer du bon, nous qui aimons notre Dieu ?