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Des étrangers chez nous

 

« Aimez l’étranger, car au pays d’Égypte vous fûtes des étrangers. »

Deutéronome 10.19

Il m’est quasiment impossible de m’abstenir de parler de la campagne pour les élections présidentielles à venir et encore une fois de ceux qui sont catalogués comme extrémiste de droite.

À chacune de ces élections ressortent les discours de haine et de peur de tous ceux qui ne seraient du Pays.

Pas besoin d’aller non plus aussi loin, dans l’hexagone, pour retrouver ces courants de pensées. Chez nous même, nous retrouvons ces mêmes pratiques xénophobes.

N’avons-nous pas tendance à rejeter sur les étrangers, qu’ils soient noirs, blancs ou autres, les problèmes du pays dans lequel nous vivons ?

Nous considérons l’autre, l’étranger comme étant la source de tous nos maux :

    • Emploi

    • Santé

    • Économie

Tout est source de reproche. 

Il arrive même dans nos communautés religieuses que ces attitudes et comportements soient présentes.

J’ai personnellement déjà relevé certaines attitudes qui passent presque comme étant normales : 

  • On leur affecte les tâches que nous ne voulons pas effectuer, les considérant comme étant dégradantes. 

  • On ne leur témoigne aucune considération, ni à leur situation familiale.

Ne sont-ils pas des humains comme chacun de nous ?

Combien d’entre nous, après avoir partagé le repas spirituel à l’église avec eux, les laissent rentrer chez eux à pied, sans les inviter à partager le repas en toute convivialité, fraternité avec eux ?

Ne serait-ce que quelques mots échangés pour nous enquérir de leurs difficultés.

C’est vrai, cela ne fait pas partie de nos habitudes religieuses. 

Ces attitudes, reflètent-elles la volonté de Dieu ?

Sont-ce là, les modèles que nous avons étudiés et reçu de Dieu ?

D’un point de vue plus personnel, quand nous visitons d’autres pays, nous souhaitons être accueilli pratiquement comme des rois, possédant tous les droits que l’on réserve à des invités.

De même, quand nos enfants partent pour faire des études dans d’autres pays, d’autres nations, avec d’autres peuples, nous attendons qu’ils reçoivent un bon accueil.

Mais nous avons du mal à vouloir pour l’autre ce que nous désirons pour nous ou nos proches. 

Notre livre d’étude, qu’est la bible, que nous reconnaissons comme un moyen par lequel, Dieu, Le Créateur s’adresse à Son peuple, regorge pourtant d’exemples et de modèles de considération de l’étranger.

 

Le texte de base de notre étude cette semaine, est déjà une instruction capitale de l’attitude à avoir vis-à-vis de l’autre, de l’étranger qui réside chez nous.

Que nous dit-il ?

L’amour du prochain est l’idée principale de ce verset.

 

Pourquoi l’Amour est-il si important dans ce texte ?

Parce que le peuple d’Israël a été, lui aussi, étranger, hors de chez lui.

Vous rappelez-vous du sort qui leur a été réservé en Égypte ?

 Il est dit en Exode 1.13, 14

Alors les Égyptiens firent travailler les fils d’Israël par force ; ils leur rendirent la vie amère par des travaux pénibles, mortier, briques et travaux de campagne de toute sorte ; tout le travail qu’on tirait d’eux était travail forcé.

Vous noterez que l’activité affectée aux hébreux étaient les travaux pénibles qui de plus, étaient forcés.

Comme nous le faisons, les Égyptiens contraignaient les enfants de Dieu, le peuple d’Israël, à accomplir les tâches, les plus pénibles.

Interrogeons-nous.

Quand nous ne considérons pas les étrangers qui sont dans nos portes correctement, nous nous identifions au peuple Hébreu ou au peuple Égyptien ?

En Marc 12.30, il est question du premier commandement désigné comme étant le plus grand : 

« Tu aimeras le Seigneur Ton Dieu de tout Ton coeur, Ton âme, Ta pensée et Ta force. »

Le deuxième plus grand est donné au verset 31 suivant :

Tu aimeras Ton prochain comme Toi-même.

L’Amour est la base de notre relation d’une part avec Dieu, mais aussi avec notre prochain, l’étranger qui est dans notre pays.

On peut donc comprendre que si nous n’arrivons pas à aimer, à considérer notre prochain, notre frère, dans nos murs, nous aurions du mal à pouvoir attester de l’Amour que nous avons pour Celui que l’on ne voit pas, Dieu.

Dieu dans le Psaume 146.9, il est dit :

Dieu garde les étrangers, Il soutient l’orphelin et la veuve. 

Comment comprendre cette affirmation du Psalmiste ? 

Si Dieu prend soin d’eux, pourquoi les combattre ?

Serions-nous, tenté de nous positionner en conflit avec Dieu ? 

Beaucoup, se positionne selon les mouvances de partis politique, selon les volontés de leur leader, des opinions politiques dictées par des sondages orientés par des questions bien pensées, de manière à toujours rejeter sur le plus faible, tous les malheurs de notre société.

Ceux qui accablent les protégés de l’Éternel, sont les mêmes qui encouragent et favorisent les oppresseurs, les esclavagistes, les dominants.

Veillons donc, à ne pas faire des enfants de Dieu, de Son peuple, des martyrs, des esclaves, mais considérons-les donc plutôt comme nos frères, nos sœurs, enfants du Père Aimant qui est aussi le nôtre. 

Répandons, donc ce que nous avons reçu de Lui, l’Amour.