La veuve et ses enfants

Il y a de cela quelques semaines, je me suis retrouvé sur un banc ayant d’un côté comme de l’autre, deux femmes avancées en âge avec lesquelles j’ai pu avoir de brefs échanges.

L’une d’entre elle, m’indiquait avoir des enfants et malgré tout se retrouvait en difficulté financière.

Je n’avais pas spécialement prévu d’aider qui que ce soit ce jour-là, mais l’Esprit m’a poussé à mettre la main à ma poche et de tiré un billet que je pensais être de dix euros. Mais au lieu de trouver ce billet dont j’étais certain d’avoir dans la poche de mon pantalon, je sortis un billet de 50€ que je lui tendis.

Cette veuve, prenant le billet, n’en revenait pas et elle voulut me demander pourquoi. Ma réponse fut de lui dire de simplement rendre grâce à Dieu.

Je ne pensais pas si bien dire. Elle leva les mains au ciel et venta les mérites qu’elle avait d’appartenir à un Dieu si grand qui répond si rapidement à sa prière.

À son tour, elle me montra un billet de 5 euros qu’elle tira de son sac et me disait que ce billet était ce qu’il lui restait pour terminer le mois et qu’elle implorait le ciel pour qu’il lui vienne en aide.

Je souris un instant quand elle me raconta cela et lui répondit :

Oui, Dieu a multiplié par dix tes biens.

J’ai voulu chercher à comprendre le pourquoi de ces situations de nos ainés.

Il m’a été montré deux choses qui l’expliquaient :

1. Les enfants délaissent leurs parents
2. Les enfants n’ont pas suffisamment pour subvenir à leurs besoins et ceux de leurs parents

Il n’est pas simple de pouvoir, dans cette société ou le pouvoir d’achat des travailleurs ne cesse de baisser et de pouvoir en même temps s’occuper de deux familles.

J’ai ensuite considéré, la situation et j’ai pensé à ces années de mon enfance, où ma mère n’avait pas tant de moyens que ceux que nous avons aujourd’hui. Pourtant, à aucun moment, nous n’avons manqué de nourriture. Il est vrai, qu’à cette époque, tout ne s’achetait pas, mais chacun cherchait à avoir le maximum d’indépendance possible et entretenait un petit jardin à proximité de sa demeure.

Même ceux qui n’avaient pas la possibilité d’avoir un petit lopin de terre à la campagne, arrivaient à recevoir des voisins et voisines de quoi manger.

S’il y a une chose d’indiscutable, c’est que notre société est devenue de plus en plus individualiste où nous ne nous préoccupons que de nous.

Nous sommes arrivés à une époque où chacun prête attention à ses propres intérêts sans porter le regard sur les difficultés de celles et ceux qui sont juste à nos côtés, quand bien même ce serait notre mère ou grand-mère.

Voilà pourtant ce que Le Seigneur nous dit par la bouche de l’apôtre Paul :

Malheureux de dire que nous avons bien profité des bontés et de la bienveillance de nos parents lorsque nous étions petits. Mais aujourd’hui où les rôles sont inversés, où ce sont eux qui se retrouvent dans les situations de dépendance totale, allant jusqu’à devoir porter des couches dans leurs vieux jours, que nous les abandonnions et délaissons.

Le seigneur appelle ça de la piété.

Une lettre change complètement le sens du mot. La piété est un sentiment qui allie l’affection au respect.

La pitié quant à elle est un sentiment d’affliction que l’on éprouve pour les maux et les souffrances de l’autre.

Demandons à Dieu de nous aider à mieux pratiquer la piété envers nos parents plutôt que d’avoir de la pitié pour leurs situations. Nous pourrons alors être agréables à Dieu et véritablement observer Son cinquième commandement qui nous pousse à honorer nos parents.