Mon Dieu, mon Dieu ! pourquoi m’as-tu abandonné ? Pourquoi es-tu loin de mon secours, des paroles de mes cris ?
Psaumes 22.2
Version Samuel Cahen
Le cri du Fils de Dieu
J’ai très souvent entendu dans les enseignements religieux dans nos assemblées chrétiennes dire que ces paroles ont été prononcées par Jésus quand Il était sur la croix.
Et s’il est vrai qu’Ils les auraient prononcés, cela me pousse à m’interroger sur la proximité de Dieu quand nous sommes en souffrances.
Dieu est-Il véritablement éloigné de nous quand nous crions à Lui ?
Regardons ce que nous déclare le Psalmiste dans ses écrits quand il déclare :
Psaumes 145.18
L’Éternel est proche de tous ceux qui l’invoquent, de tous ceux qui l’appellent avec sincérité.
Version Bible du Rabbinat français
Ces paroles du psalmiste résonnent comme une promesse assortie de certitudes.
On peut être poussé de se dire qu’il ne s’agit pas de crier à l’Éternel, mais de l’invoquer, le prier. Cette manière de penser et de résonner est plus ou moins à mon sens correct. Pour comprendre mon analyse, je me base sur la définition du mot tiré de la définition donner dans les commentaires biblique tiré du mot hébreux.
Le mot utilisé ici est Qara’ et donne lieu à plusieurs traductions en français :
appeler, donner, invoquer, inviter, crier, s’écrier, chercher, lire, choisir, proclamer, publier, convoquer, offrir, s’adresser
Il est donc ici difficile de savoir précisément quel sens donner aux paroles de Jésus sur la croix citer dans l’Évangile de Matthieu dans lequel il est dit :
Matthieu 27.46
Et sur la neuvième heure Jésus jeta un grand cri, en disant : Éli ! Éli ! lamma sabacthani ?
C’est-à-dire, Mon Dieu ! Mon Dieu ! pourquoi m’avez-vous abandonné ?
Version Lemaistre de Sacy
Cette traduction des écritures, la plus ancienne que j’ai trouvée, si elle confirme la traduction relative au fait qu’il s’agisse d’un cri adressé à Dieu, me laisse dans une réflexion qui m’est assez compliquée à comprendre.
Le Fils a-t-Il été abandonné à la croix par Dieu ?
La première chose que nous pouvons dire, c’est que lorsque Jésus poussa ce cri, il reprenait les écrits du psalmiste, ou récitait les paroles de celui-ci. La définition qui est faite dans les commentaires du livre des Psaumes indique ce qui suit :
appeler à, crier pour de l’aide, en appeler à Dieu
On peut donc comprendre qu’il ne s’agissait pas d’un manque de foi de Jésus, mais plutôt d’un appel à l’aide s’appuyant sur une promesse qu’a prononcé son ancêtre David.
Jésus n’a donc pas manqué de foi, mais dans Sa relation avec Dieu, au moment où le poids de nos fautes était si lourd à porter, n’a fait rien d’autre que s’appuyer sur les promesses divines, pour supporter l’épreuve.
Romains 8.26,27
De même aussi, l’Esprit vient en aide à notre faiblesse. Car nous ne savons pas ce que nous devons demander, pour prier comme il faut ; mais l’Esprit lui-même intercède pour nous par des soupirs inexprimables.
Et Celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit, parce que c’est selon Dieu qu’il intercède en faveur des saints.
Version Synodale
Comment arriverons-nous à passer nos épreuves et à supporter leurs poids ?
Si certains seraient amenés à dire, qu’ils ne sont pas Jésus, et que ces situations sont très difficiles pour eux à vivre et supporter, il n’empêche que par Son exemple, Jésus nous donne toutes les armes pour ne pas nous laisser vaincre par l’ennemi.
On peut s’interroger et se laisser dire, pourquoi Dieu ne vient pas à notre secours, pourquoi nous laisse-t-Il tant souffrir, j’ai compris que ce n’est pas la chair qui importe à Dieu, mais notre âme qui est nourrie par l’Esprit de Dieu.
Et quand nous sommes dans ces situations compliquées, et moi-même qui ne suis pas Jésus, mais héritier de Ses enseignements, je m’applique à rechercher dans Sa parole, les promesses qu’Il me donne pour me défendre contre l’ennemi en faisant appel, en criant à Dieu comme l’a fait le Fils de Dieu.
Psaumes 94.14
L’Éternel ne délaissera pas son peuple, Et il n’abandonnera pas son héritage.
Version Synodale
Nous avons ici déjà, en un seul texte, deux promesses :
Il ne délaisse pas son peuple et n’abandonne pas Son héritage
Mais, c’est en mon ami Job, pour moi le modèle de résilience, que j’ai trouvé encore réconfort et persévérance, il dit :
Job 8.20
Non, Dieu ne rejette pas l’innocent, il ne prend pas la main des malfaiteurs.
Version Auguste Crampon
Dès lors, crions, appelons Le Père avec en plus la fierté d’avoir un Seigneur, un Sauveur comme Le Messie avec Son Esprit-Saint pour nous rappeler les promesses de Dieu envers nous :
Jamais Il ne nous laissera, ne nous abandonnera et en plus, Il ne laissera pas les malfaiteurs faire.