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Réflexion du jour
Fouettard

Alors, il leur relâcha Barrabas; et, après avoir fait flageller Jésus, il le livra pour être crucifié.

Matthieu 27.26
Version Oltramare

Le Messie flagellé

Ces derniers temps, on retrouve dans les différents défilés et particulièrement ceux de certains groupes carnavalesques, des fouettards qui ouvrent leurs défilés.

Si aujourd’hui, nous ne parlerons pas de carnaval, même si la période s’y prête, mon attention a plutôt été portée sur cet objet utilisé par certains carnavaliers.  

Quel est l’utilisation qui est faite de cet objet ?

Qui est le fouettard ?

On parle de fouettard, généralement dans l’imaginaire comme étant celui qui accompagne le Père Noël. Le dictionnaire indique que le père fouettard est :

Un personnage imaginaire que la légende représente aux côtés du Père Noël (dans l’est de la France, aux côtés du personnage de Saint Nicolas), armé de verges pour corriger les enfants indisciplinés

Il est assez troublant de voir que l’on évoque à cette période des éléments relevant de la pratique relevant de l’accompagnant du Père Noël.

Quoiqu’il en soit si nous devons considérer les choses, nous pouvons dès lors retenir que le fouet est utilisé pour corriger les enfants indisciplinés. On retrouve de même dans les écritures ce passage du sage qui incite les parents à corriger l’enfant avec la verge. Il est dit :

Proverbes 23.13

N’épargne pas les corrections au jeune homme ; si tu le frappes avec la verge, il n’en mourra point.

Version Bible du Rabbinat français

Si l’on doit considérer cet écrit, on pourrait être en droit de s’interroger pourquoi corriger avec la verge les adultes ?

Dieu a-t-Il prévu la correction avec la verge pour les adultes que nous sommes ?

Aussi troublant que cela puisse paraitre, on peut l’affirmer. Voilà ce que nous disent les écritures :

Deutéronome 25.2,3

Si le coupable a mérité d’être battu, le juge le fera étendre par terre et battre en sa présence d’un nombre de coups proportionné à la gravité de sa faute.
Il ne lui infligera pas plus de quarante coups, de peur que, si on continuait à le frapper beaucoup au-delà, ton frère ne fût avili à tes yeux.

Version bible Annotée

Ici donc, il est indiqué que le coupable se devait d’être battu et flagellé. Toutefois, il est fixé par le Créateur un nombre maximum de coups de fouet, soit quarante.

Je repense à ces moments de mon enfance où ma correction n’était soit pas à coup de fouet, mais de ceintures. Y en avait-il une limite de quarante, je ne saurais le dire, mais une chose est certaine, à mes yeux il y avait suffisamment pour que je ne reproduise mes erreurs.

Cela faisait partie à l’époque des sanctions infligées aux enfants. Mais pour l’adulte que je suis aujourd’hui, j’aurai du mal à concevoir de recevoir des coups de ceintures ou de fouet pour mes erreurs, quelles qu’elles puissent être.

S’il a été nécessaire ces moments de corrections qui m’ont amené à l’être que je suis, j’ai été alerté dans les écritures sur Celui qui est aujourd’hui plus que jamais mon modèle et qui Lui aussi a reçu des coups de fouet. Voilà ce qu’Il est dit concernant Jésus :

Matthieu 27.26

Alors il leur relâcha Barabbas. Quant à Jésus, après l’avoir fait battre de verges, il le leur livra pour qu’il fût crucifié.

Version Synodale

Pour remettre les choses dans le contexte, le peuple, poussé par les dirigeants religieux, a choisi de donner à Pilate la responsabilité de le mettre à mort et de le corriger.

Jésus avait-Il des raisons pour être corrigé ?

Y avait-il une raison dans son éducation en tant qu’enfant pour recevoir une correction ?

On parle de son enfance et à une seule occasion, il est question de reproche faite par ses parents c’est quand Il s’est retrouvé à échanger avec les responsables religieux échangeant dans le temple.

C’est vrai que sa réponse à ses parents pourrait être interprétée comme isolante, mais pour autant, il n’est pas dit que Marie et Joseph l’aient fait battre de verge.

Luc 2.48,49

Et l’ayant vu, ils furent frappés d’étonnement ; et sa mère lui dit : Mon enfant, pourquoi as-tu fait ainsi à notre égard ? Voilà que nous te cherchions, ton père et moi, étant dans la douleur. 
Et il leur dit : Pourquoi me cherchiez-vous ? ne saviez-vous pas qu’il me faut être aux affaires de mon Père.

Version Lausanne

On peut véritablement considérer cet affront, comme une insolence, et même là, en tant qu’enfant, ses parents auraient dû le corriger. 

Remarquer que les versets précédents, parlent de trois jours de marche pour le retrouver. Aujourd’hui, je ne suis pas certain que l’un de nos parents, après trois jours d’angoisse, ne fasse pas une remontrance à son enfant dans les mêmes circonstances.

Quoi qu’il en soit, pour revenir à notre sujet, c’est d’une part un étranger qui fit battre Jésus pour des raisons de divergences d’interprétation des écrits bibliques.

Sommes-nous préparés à subir ce même châtiment pour nos opinions ou notre foi ?

Que sommes-nous prêts à supporter : nous faire fouetter par Dieu ou par les hommes ?

Qui choisir comme fouettard ?