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Réflexion du jour
Intercéder pour autrui

Et toi, n’intercède pas pour ce peuple, n’élève pour eux ni cri ni prière ; car je ne les écouterai pas, lorsqu’ils crieront vers moi à cause de leur malheur.

Jérémie 11.14
Version Ostervald

Ne pas intercéder, ni prier

En écrivant ce titre et en prenant lecture du texte de référence, j’ai été fortement troublé.

En effet, après avoir tant écrit sur la bonté et l’Amour de notre Père Céleste pour ces enfants, il peut paraître étrange que ce même Dieu demande de ne pas intercéder pour Ses créatures et encore moins de prier pour eux.

Comment comprendre ce commandement de Dieu à Son prophète ?

Intercéder pour son prochain serait-ce une mauvaise chose ?

On pourrait être amené à ce dire cela.

Mais si l’on en vient à penser cela, c’est que nous ne connaissons pas vraiment notre Dieu. Nous avons durant ces quelques jours vu et je l’espère compris que Dieu est en nous, que Son Esprit vit en nous et que Son Fils a rétabli la proximité et la relation qui était la nôtre avec Lui dès la création.

Pour comprendre ce passage, nous devons impérativement mettre ce texte dans son contexte.

Mais une question m’a malgré tout m’a effleurée l’esprit :

Qu’est-ce qu’un prophète ?

On considère bien souvent le prophète comme celui qui annonce par avance ce qui va ou doit se réaliser dans les temps à venir, proches ou éloignés. Mais il y a dans la définition du dictionnaire un aspect que même moi, j’ai occulté, c’est celle-ci :

C’est celui que Dieu a choisi pour transmettre et expliquer sa volonté

On peut donc chercher dans ce texte du prophète Jérémie ce qui a bien pu pousser Dieu à dire au prophète de ne pas intercéder ni prier pour le peuple. Le texte dit précisément ceci :

Jérémie 11.14

Mais toi, ne prie pas pour ce peuple, et n’élève pas en leur faveur ni cris ni prières, car je ne les exaucerai pas au temps où ils crieront vers moi au sujet de leur malheur.

Version Samuel Cahen

Au-delà de savoir ce qui à fait que Dieu impose à Son serviteur le prophète cela, je retiens, dans le cadre de nos différentes réflexions passées, que des hommes sont aussi en mesure d’intercéder pour leurs frères.

Mais dans cet exemple, nous devons prendre en considération la cause de ce refus de prier ou d’intercéder.

C’est dans l’épitre de Pierre que j’ai trouvé un élément de réponse me permettant de comprendre pourquoi Dieu ne veut pas que l’on prie ou intercède pour son prochain. Il est écrit :

1 Pierre 5.6

Pareillement, vous, jeunes gens, soyez soumis aux anciens ; et tous, les uns à l’égard des autres, soyez revêtus d’humilité ; car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il donne la grâce aux humbles.

Version Darby

Dans la définition de l’intercession que nous avons vu hier, il était question de :

S’engager à garantir d’une façon quelconque, le paiement de la dette d’autrui

On peut comprendre que si celui pour lequel on veut intercéder et prier, refuse de s’humilier, nous nous rendons, d’une certaine manière, complices ou garants de son orgueil ou de sa désobéissance.

En relisant donc le texte du prophète Jérémie, voilà ce que Le Seigneur indique au sujet de ce peuple :

Jérémie 11.13

Car aussi nombreux que tes villes sont tes dieux, ô Juda ; aussi nombreux que les rues de Jérusalem sont les autels élevés par vous à un culte honteux, les autels pour encenser Baal !

Version Bible du Rabbinat français

Pouvons-nous intercéder pour ceux qui connaissent Dieu, mais choisissent d’autres dieux ?

Il arrive ainsi, que Dieu nous ait choisi pour une mission et que nous nous en détournions pour suivre nos propres règles, notre propre volonté, refusant de nous laisser guider par Son Esprit qu’Il a mis en nous. Quand de même, nous renonçons à notre alliance avec Lui, à notre attachement à son Fils qui rétabli la relation avec Lui, qui pourra donc intercéder pour nous ?

Il m’est apparu, que c’est encore par amour que Dieu revient sur Son commandement. C’est surtout quand l’homme se détourne de ses mauvaises voies que Dieu annulent Son interdit et Sa sentence par grâce.

C’est précisément ce qu’il est écrit dans le livre des Chroniques dans lequel Il dit :

2 Chronique 7.14

Et que mon peuple, sur lequel mon Nom est réclamé, s’humilie, et fasse des prières, et recherche ma face, et se détourne de sa mauvaise voie, alors je l’exaucerai des cieux, et je pardonnerai leurs péchés, et je guérirai leur pays.

Version David Martin

Ainsi donc, pour que la prière ou l’intercession reçoive une réponse favorable de l’Éternel, celui pour lequel on intercède, doit impérativement entrer dans une démarche de soumission à la volonté divine. L’humilité et la repentance sont alors nécessaires.

Tout par l'humilité et la repentance