Nous sommes tous à réclamer naturellement que le méchant soit condamné et mis en prison pour ces mauvaises actions. Certains demandent même le rétablissement de la peine de mort pour qu'il soit le plus sévèrement puni.

C'est vrai que la vie de l'homme est ce qu'il a de plus cher et elle lui est précieuse, mais de là à demander pour le méchant, la mort en est une autre.

Avons-nous donné la vie pour vouloir l'enlever ?

Est-il concevable que l'on se réjouisse de la mort du méchant ?

Depuis hier, il y a en France, dans ce pays dit des droits de l'homme, on ne parle que de la mort de cet homme d'État, personnalité très critiquée pour ses prises de position et activités lors de la guerre d'Algérie.

J'ai eu l'occasion d'assister à la réaction d'un directeur qui s'est contenté de dire paix à son âme tout en déclarant qu'il ne partageait pas les idées et orientations de cette personnalité publique et politique.

Mais là où j'ai été le plus outré, c'est de voir les rassemblements populaires pour fêter, par fois même avec les boissons pétillantes d'alcool fort, la mort de l'homme. 

Cela m'a ramené, même si les personnages sont complètement opposés, au passage des écritures dans lequel il est dit : 

Or, pendant qu’il était assis sur le tribunal, sa femme lui envoya dire : Ne te mêle point de l’affaire de ce juste ; car j’ai beaucoup souffert aujourd’hui en songe, à son sujet. Mais les principaux sacrificateurs et les anciens persuadèrent au peuple de demander Barabbas, et de faire périr Jésus. Matthieu 27.19,20  

Jésus est déclaré par la femme de Pilate comme étant une personne juste.

Je le disais il y a un instant que le cas de Jésus n'est pas semblable à celui de Jean-Marie Lepen. Mais si les personnalités sont différentes, la réalité est que le peuple demandait la mort de Jésus et de Mr Lepen.

Si la plupart des personnalités publiques affirment que l'on ne peut pas se réjouir de la mort d'un homme, Quels que puissent ses œuvres et actions.

Même au niveau local, j'ai entendu un militant indépendantiste dire qu'il ne partageait aucunement les idées politiques du cofondateur du Front National, mais malgré leurs oppositions politiques, il ne pouvait se permettre de fêter la mort de cet homme.

Comprenons-nous bien, ne croyez pas que je me positionne en défenseur de cet homme tant décrié, mais j'ai été à considérer ma vie et le regard de Dieu concernant cet homme.

J'entendais cette semaine encore, un chroniqueur d'une émission télévisée dire que Mr Lepen qui était croyant, sur ces derniers jours, avait peur de la mort.

Je me suis laissé à penser suite à cette déclaration, que ferait Dieu si ce Mr Lepen faisait comme le disent nos frères juifs, Téchouva.

Faire Téchouva selon la tradition juive, c'est regretter un gâchis que vous avez fait et résoudre de ne plus jamais recommencer.

La pratique qui accompagne cet acte est celui-ci :

La nuit, ou bien à un autre moment où vous êtes seul ; dites à voix haute :  Mon Dieu, je suis désolé pour le péché que j’ai commis en Ta présence en décrivant ce que l'on a fait. 

Dans le cas où Dieu agréerait la prière de Mr Lepen après qu'il se soit repenti de ses fautes passées, qui suis-je pour le condamner, moi qui suis aussi pécheur ?

Et c'est là que cette parole m'a été donnée :

Je suis vivant ! Dit le Seigneur l’Éternel ; je ne prends point plaisir à la mort du méchant, mais à ce que le méchant se détourne de sa voie et qu’il vive ; détournez-vous, détournez-vous de vos mauvaises voies ! Et pourquoi mourriez-vous, maison d’Israël ? Ézéchiel 33.11 

Si Dieu ne prend pas de plaisir à la mort du méchant, qui suis-je, moi, pécheur également, pour vouloir la mort du pécheur repentant.

Au regard de ces déclarations de Dieu de Sa propre bouche transmis à Son serviteur le prophète Ézéchiel, Je ne puis rien faire d'autre que moi-même, rechercher à faire Téchouva et revenir à Dieu. 

Gageons que Mr Lepen ait réellement fait Téchouva pour toutes ses positions et souffrances qu'il ait pu imposer à ceux auxquels il était opposé.

Ne jugeons point nos frères, sur ce que nous voyons, sur ce que nous considérons être répréhensible, quand bien même ce serait le cas.

Sommes-nous parfaits ?

Dieu aurait-il fait de nous Ses juges ?