Nous avons commencé ces derniers jours à approfondir la prière dans notre vie et relation avec Dieu.

Nous avons pris le temps de comparer ce que l’on appelle prière d’avec ce qui est des requêtes que nous adressons à Dieu.

À certains moments, nos prières ne sont que des demandes et à d’autres, elles expriment des sentiments profonds, des soupirs, des aspirations de notre âme.

Dans notre monde matériel et terrestre, nous appelons cela bien souvent des supplications.

Nous allons, au travers de notre réflexion de ce jour, nous pencher sur une prière d’une femme qui aspirait avoir un fils de son mari.

Malgré tout l’amour qu’il lui donnait, elle restait en pleurant abondamment, exprimant à Dieu toute son affliction.

Le texte relatant son histoire se trouve dans le livre de Samuel où il est dit :

Je n’irai pas jusqu’à dire qu’elle manquait de foi en son Dieu, puisque si c’était le cas, elle ne se serait pas rendu dans le temple pour présenter sa prière et répandre ses larmes.

Je pense, comme il nous arrive souvent, que lassé d’attendre la providence divine. Le dictionnaire parlant de la providence divine indique :

Personne ou chose qui contribue grandement au bonheur, à la fortune de quelqu’un, qui en est le secours

Anne avait donc conscience que c’est Dieu et Dieu seul qui pouvait faire une si grande chose pour elle.

Dans le livre des psaumes, il est écrit :

Le secours qu’attendait Anne, elle le savait, ne pouvait arriver que de l’Éternel qui a fait le ciel et la terre.

La suite du récit nous donne des indications sur une autre facette de la prière. Il est dit :

Vous aurez remarqué qu’Anne n’a rien demandé à Dieu, au contraire, elle avait bien compris le sens, la valeur de la prière puisqu’elle dit :

• Si Tu prends garde à mon affliction
• Si Tu Te souviens de moi
• Si tu ne m’oublies pas
• Si Tu me donnes un enfant mâle
• Je Te le donnerai

Même si l’on peut considérer que c’est une demande d’un fils déguisé, Anne a pris le soin de faire ressortir que cela ne pouvait être que par la seule volonté de Dieu et non par une quelconque action de sa part.

Nous en avons déjà parlé, notre volonté s’oppose bien trop souvent à la volonté de notre Dieu et du coup notre bouche n’exprime que nos désirs, sans penser à ce que Dieu veut pour nous.

L’exemple de la prière d’Anne nous indique surtout que sa prière était l’expression de son âme.

Notre âme, quant à elle, est le canal par lequel, nous pouvons adresser à Dieu nos prières et nos supplications, comme il est dit dans l’épitre de Paul aux Philippiens. L’apôtre dit ceci :

Au-delà de nos supplications, l’apôtre nous révèle également que nous avons l’Esprit de Dieu qui est en nous, qui nous connait et qui ce que nous désirons et souhaitons. Vous remarquerez, que ce n’est pas à nous de demander dans nos prières, mais que c’est l’Esprit de Dieu qui nous connait qui l’exprime mieux que nous ne pourrions le faire. Il est dit :

Effaçons-nous donc et laissons le soin à l’Esprit-Saint de faire monter à notre Dieu, les pensées les plus profondes de notre cœur.