S’étant donc penché sur elle, il commanda à la fièvre, et la fièvre la quitta ; et aussitôt elle se leva et les servit.
Luc 4.39
Version Ostervald
Prendre le dessus sur la maladie
Nous continuons notre semaine de réflexion sur le thème de la guérison et par conséquent de la maladie.
Je ne sais si vous avez constaté, comme moi, l’attachement que nous pouvons créer entre la maladie, le mal et nous. Il nous arrive ainsi, Quel que puisse être l’origine de la souffrance ou de la maladie, dire :
Mon cœur, mon pied, ma tête, mon foie me fait mal. s’il est vrai que la souffrance et la maladie est forcément liée à une partie de notre corps qui est touchée, nous n’avons aucune obligation d’associer les membres de notre corps à ce qui nous fait mal.
On peut dire en continuant ainsi que c’est ce membre, cette partie de notre corps qui est la cause de notre souffrance, de notre mal-être alors que la cause racine est tout autre.
Dieu nous a-t-il créé avec un membre qui nous fait souffrir ?
Est-ce Lui qui nous rend malades ?
Certaines personnes le pensent en effet. Mais l’apôtre Jacques nous rappelle que Dieu ne peut être tenté de nous faire du mal, comme il l’indique dans son livre. Il dit :
Jacques 1.13
Que personne, lorsqu’il est tenté, ne dise : C’est Dieu qui me tente ; car Dieu ne peut être tenté par aucun mal, et lui-même ne tente personne.
Version Synodale
Si Dieu n’est pas la source du mal qui s’abat sur nous, nous n’avons donc qu’à nous tourner et reprocher à celui qui en est l’acteur et l’auteur, la responsabilité de notre souffrance puisqu’il est dit :
1 Pierre 5.9
Résistez-lui, étant fermes dans la foi, sachant que les mêmes souffrances s’accomplissent dans vos frères qui sont dans le monde.
Version Darby
Ce texte nous invite à résister au diable, mais surtout de rester ferme dans la foi.
Pourquoi cherchons-nous à nous attacher à la maladie ?
J’ai cherché à comprendre comment prendre le dessus sur la maladie en regardant l’attitude de Jésus face à la maladie. Les versions et même les disciples donnent un récit divergeant quant à la même histoire. Parlant de la maladie de la belle-mère de Pierre, certains textes parlent de Jésus prenant la main de celle-ci, là où d’autre parlent de prise d’autorité sur la maladie.
Ainsi Luc dans son récit dit ceci :
Luc 4.38,39
En sortant de la synagogue, il entra dans la maison de Simon. Or, la belle-mère de Simon était malade d’une forte fièvre. On implora Jésus en sa faveur.
Il se pencha vers elle, commanda à la fièvre, et la fièvre disparut. Immédiatement cette femme se leva et se mit à les servir.
Version Stapfer
Jésus n’a pas été tendre avec la fièvre comme l’indique Luc. Mais on peut, au regard des autres récits des disciples, le penser. Matthieu indique ainsi qu’un simple touché de la main de celle-ci et elle fut guéri.
Matthieu 8.14,15
Jésus entra ensuite dans la maison de Pierre, et vit sa belle-mère qui était au lit, ayant la fièvre.
Il lui toucha la main, et la fièvre la quitta : elle se leva et le servit.
Version Oltramare
Nous ne nous attarderons pas à cette divergence de récit, puisque l’essentiel est que la belle-mère de Pierre fut guérie.
Nous pouvons malgré tout prendre en considération le récit de Luc, qui pour rappel était médecin. C’est l’apôtre Paul dans son épitre aux Colossiens qui l’affirme.
Colossiens 4.14
Luc, le médecin bien-aimé, vous salue, ainsi que Démas.
Version Auguste Crampon
Prenons donc le parti de nous appuyer sur son récit qui indique que Jésus a pris autorité sur la maladie.