Sa chute
J’ai été interpelé par cette réflexion, interrogation :
Pourquoi se réjouir de la punition infligée à un ennemi ?
Depuis tout jeune, nous avons sur nos lèvres ces paroles :
-
- Il récolte ce qu’il a semé
- C’est bien fait pour lui
- Il y a une justice
Même quand nous regardons des téléfilms, nous supportons et nous satisfaisons de la sentence infligée au méchant quand il chute.
Cela nous semble être normal et juste.
Qu’y a-t-il de répréhensible dans ces comportements ?
N’est-ce pas un juste retournement des choses ?
Certains d’entre nous ne comprendrais pas si l’on nous disait que cette attitude n’est pas correct.
Moi, même, à l’instant où j’écris ces mots, repense à mes pensées profondes et aux souhaits que j’ai pour que l’Éternel intervienne et qu’Il punissent ceux qui me fond du mal. Je pense par exemple au désir que j’ai de voir Dieu châtier ceux qui profite de leur pouvoir, de leur richesse, de leur autorité pour asseoir leur domination.
Je me suis tourné vers la parole de Dieu et ce que l’Esprit de Dieu veut me montrer.
Il est dit en Proverbes 24.17 :
Quand ton ennemi tombe, ne t’en réjouis pas ;
Quand il trébuche, que ton cœur ne soit pas dans l’allégresse.
Pourquoi donc ne pas être heureux, satisfait que justice nous soit rendu ?
Il ne s’agit pas ici de la satisfaction de l’homme d’obtenir justice, mais bien de se réjouir du malheur de l’autre.
Si nous analysons la situation, nous verrons que c’est le mal qui maintenant touche l’autre, qui nous rend heureux et nous satisfait.
À bien y réfléchir, n’est-ce pas ces mêmes souffrances que nous avons vécues ?
Pour bien comprendre cette recommandation du sage, celui-ci indique au verset 18 suivant, les conséquences que notre réjouissance peut avoir :
De peur que l’Éternel ne le voie, que cela ne lui déplaise
Et que sa colère ne se détourne de lui.
Parfois pour ne pas trop choquer par notre satisfaction, notre joie de voir l’autre tomber, nous pratiquons le politiquement correct, nous montrons notre empathie par rapport à ce que l’autre vit. Pourtant, au fond de notre cœur, nous nous réjouissons de la sanction et de sa situation.
C’est ce qui déplait à Dieu, que notre cœur se réjouisse du malheur de notre frère.
Gardons alors à l’esprit, que pour l’Éternel, c’est aussi un de ses enfants, notre frère, notre sœur qui à présent est en souffrance. Il nous aime et ce n’est pas de gaieté de cœur qu’Il punit, mais par amour.
Réjouissons-nous donc de la délivrance de notre oppression, de Sa main qui agit en notre faveur, pas de la souffrance que l’autre subit.
Notre cœur est un livre ouvert à Ses yeux, gardons en conséquence, ce cœur pur.
Proverbes 24.17