Vous donc priez ainsi : Notre Père qui es aux cieux. Que ton nom soit sanctifié.
Matthieu 6.9
Version Synodale
Ton nom soit sanctifié
Si ce n’était notre réflexion d’hier, je n’aurais jamais compris le sens et l’orientation de cet exemple de prière donnée par Le Seigneur Jésus.
Depuis, je le répète encore, ma plus tendre enfance, je ne considérais la prière que, comme on dit, une liste de course. Ainsi, à chacun de nos besoins, on ressort notre liste, on prend des rayons et on met dans le caddie ou le panier puis, après avoir payé, on s’en va satisfait de nos achats.
N’est-ce pas comme cela que l’on considère la prière ?
Ne faisons-nous pas notre liste de requêtes, de demandes à Dieu ?
Je me suis assisté, faisant monter mes prières à Dieu et me suis enfin rendu à l’évidence, que tout ce que je Lui adressais, n’était que demandes et requêtes.
Ma prière ne faisait aucunement apparaître, comme nous l’avons vu hier, la volonté de Dieu dans tout cela.
Je me rappelle à ce sujet mon feu voisin qui lorsque l’on échangeait et qu’il demandait une chose à Dieu, terminait toujours sa prière par ces mots :
Apa davwa an ka koumandé-w, mè an ka doumandé-w – Non pas que je te l’ordonne, mais je te le demande
Ces simples mots et cette formulation résument ce que nous avons évoqué hier, la nécessité de soumettre tout à la volonté de Dieu.
Quelles différences existent-ils entre demander et prier ?
Les deux définitions sont à quelques éléments prêt identique. Le dictionnaire en fait même des synonymes. Mais la différence est bien malgré tout bien présente. De demander il est dit que c’est :
Faire savoir que l’on souhaite quelque chose
Prier est quelque peu différent et même s’il s’agit également de demande, il est dit que c’est :
Demander par grâce, avec insistance et humilité ou au moins déférence une faveur, un service
Au regard de ces deux définitions, dirions-nous que nous prions ou que nous demandons ?
Je l’avoue et le reconnais, bien souvent mes prières ne sont que requêtes, demandes, mais jamais réellement prières. Probablement, encore une fois, une mauvaise approche de ce moyen d’entrer en contact avec le Divin.
Je me suis interrogé sur les quelques prières qui nous sont données dans les écritures. La principale d’ailleurs, qui est indiquée par Le Messie à ces disciples, dit ceci :
Matthieu 6.9,1
Vous donc, priez ainsi : Notre Père qui es dans les cieux ! Que ton nom soit sanctifié.
Que ton royaume vienne. Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Version Lausanne
Remarquez bien qu’il y a un respect énorme pour Celui à qui est adressée la prière d’une part. D’autre part, le requérant, en la personne de Jésus Lui-même, indique Sa soumission à la volonté du Père, Lui indiquant qu’au delà de sa requête, ce qui importe pour Lui, c’est que la volonté du Père se réalise.
Avons-nous cet automatisme, dans nos prières adressées au Père Céleste, de nous soumettre à Sa volonté ?
Au cours des prochains jours, nous nous pencherons sur quelques prières d’homme ou de femme du récit biblique et tâcherons de prendre en considération leurs différences.
Mais pour celle que nous avons ici et qui est celle que Le Seigneur Jésus nous a laissée en exemple, nous pouvons déjà retenir les conditions dans lesquelles nous devons nous présenter à Dieu. Il est dit quelques versets plus haut :
Matthieu 6.6,7
Mais toi, quand tu pries, entre dans ta chambre, et ayant fermé ta porte, prie ton Père qui demeure dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te récompensera.
Et quand vous priez, n’usez pas de vaines redites, comme ceux des nations, car ils s’imaginent qu’ils seront exaucés en parlant beaucoup.
Version Darby
Il nous est ainsi donné ces recommandations :
- s’isoler dans sa chambre
- ne pas répéter en vains les paroles
Le verset suivant indique d’ailleurs la raison que nous avons évoquée déjà :
car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez
Si auparavant, nous n’avons pas prêté attention à nos formulations, à nos répétitions dans nos prières ou plutôt demandes, veillons à mettre en pratiques ces quelques règles que l’Éternel, nous a laissé.
Mettons en place dans nos prières cette soumission à la volonté de Dieu avant toute chose et la reconnaissance pour ces cadeaux qu’Il nous offre chaque jour.
Que désormais notre prière soit un véritable dialogue entre un enfant et Son Père Céleste, juste et bon, qui prend soin de lui.
Notre reconnaissance et notre amour ne pourront être que bien plus exprimé quand nous verrons ce qu’Il nous donne sans Lui faire aucune demande.
Je veux militer, Mon Dieu pour que Ta gloire se manifeste et que Ton nom soit sanctifié sur la Terre comme au Ciel.