Ces derniers jours, a lieu la rentrée scolaire. C’est un grand chamboulement dans les habitudes des familles comme des enfants. Ces derniers, après avoir passé près de deux mois de vacances, de repos, d’amusement, de détente, se prépare à renouer avec d’anciens camarades ou de nouveau. Pour ce faire, ils renouvellent leur cartable, leur vêtement et leur coupe de cheveux.

On se disait hier, avec mon épouse, que les choses avaient bien changé, nos parents plutôt modestes nous donnaient ce qu’ils pouvaient, alors qu’aujourd’hui, les enfants, pour être tendance, viennent même à exiger de leurs parents une marque, pour chacun des ustensiles et outils pour leur année scolaire.

La connaissance et le savoir est-il une question de marque ?

Malheureusement, dès ce jeune âge, ces enfants ont déjà reçu dans leur enseignement, l’amour de l’argent et l’apparence de posséder, quitte à endetter leurs parents. On en vient souvent à faire la comparaison avec notre époque, où, ce que nos parents pouvaient nous donner était ce que nous avions.

L’enseignement est-il une bonne chose ou non ?

Par qui doit-il être transmis ?

Autant l’enseignement est une bonne chose pour l’enrichissement des connaissances et du savoir de tous, il apporte aussi, un lot d’inconvénient, à mon sens.

En regardant de près, ce qui est transmis à nos enfants est une connaissance qui est unique, une seule manière de concevoir les sujets. Ensuite, aux années lycée, on donne la possibilité à l’élève, la capacité de raisonner et d’avoir sa propre conception des choses sur les sujets plus ou moins complexes.

Dans le livre d’Ésaïe, des hommes ivres se moquant du prophète l’interroge :

À qui veut-il enseigner la sagesse, et à qui faire la leçon ?

À des enfants à peine sevrés, arrachés à la mamelle ? Ésaïe 28.9

Aussi insensé que peuvent être les paroles d’un homme ivre, ils mettent en question l’enseignement de jeunes enfants.

Dans le livre des Proverbes, il est dit :

Instruis le jeune homme selon ses dispositions, devenu vieux, il ne s’en détournera pas. Proverbes 22.6

Dans ce dernier texte, il est question de dispositions, de voies du jeune étant petit. On lui donne une instruction en fonction de ces dispositions, pas celles de l’ensemble.

Est-il donc normal que l’enseignement soit unique pour nos enfants ?

Pourquoi avoir laissé l’enseignement à l’école et pas aux parents ?

Comment l’éducation de nos enfants pourra-t-elle être adapté à sa voie pour qu’il ne s’en détourne pas dans ses vieux jours ?

Je constate de plus en plus, dans notre société, un manque de tolérance. On veut que tout le monde soit pareil, que nous ayons la même manière de pensée et quand un s’écarte du chemin tracé par un modèle qui ne correspond pas à sa voie, on le soumet à la vindicte populaire.

Malgré l’enseignement des dernières années de lycée, nous ayant appris à avoir notre propre compréhension des choses, on revient à cet enseignement de début, où l’on doit avoir le même regard sur tout.

Ces deux textes de proverbes et d’Ésaïe, malgré leurs différences, mettent en lumière ce que doit être l’enseignement du croyant.

1. C’est un enseignement qui se passe premièrement dans le foyer, depuis le sein maternel
2. Si la connaissance est scolaire, la sagesse, elle ne l’est pas et relève du Créateur à travers l’éducation donnée par les parents
3. Cette sagesse, cet enseignement reçu dès le jeune âge, malgré les difficultés de la vie, ne se perdra pas et restera
4. Les dispositions de chacun d’entre nous est unique et nous a été donné par Le Dieu Créateur

Demeurons dans la prédisposition qu’Il a mise en nous afin d’accomplir Sa volonté et non celle que la société veut nous imposer. Il ne s’agit pas pour nous d’être des marginaux qui rejettent tout ce que la société nous enseigne, mais de savoir, avec intelligence, prendre ce qui est bon et qui répond à la voie que Dieu a mise en chacun de nous. 

L’unité est meilleure dans la diversité.

Ésaïe 28.9