J’ai pour coutume de dire que dans une situation dans laquelle il est nécessaire de se pardonner, il n’y a pas qu’un fautif, qu’un qui a commis une erreur, mais les deux.

Si cela est vrai, j’ai récemment appris que celui qui se sent abusé est aussi responsable de la situation dans laquelle il se trouve.

J’ai un collègue qui me disait fréquemment :

Ne te laisse pas envahir par l’autre, ne laisse pas « manipuler » par l’autre

Je n’ai pas tout de suite compris, mais j’ai compris que l’erreur que l’on est amené à faire régulièrement est celle de donner la possibilité à l’autre de nous causer du tort.

 J’ai en effet compris cela quand j’ai pris connaissance de cette parole de l’apôtre Paul qui nous recommande ceci :

S’il nous est ici conseillé de ne faire aucun tort à notre prochain, on peut se demander :

Le pacifiste et croyant que je suis, se limitait à se dire, Dieu est juste juge et qu’Il rendra à chacun, selon ses œuvres, ses actions, la juste rétribution. Mais j’ai appris aussi que si Dieu fait Sa part des choses, je me devais aussi de faire la mienne et comme le disait mon collègue, c’est ma part que de me protéger et de ne pas laisser abuser de ma passivité et de mon pacifisme.

Il y a une différence entre ces deux principes.

La passivité est ce qui caractérise une personne qui n’agit pas ou qui ne réagit pas

Alors qu’être pacifique, c’est ce qui caractérise celui aime la paix, qui aspire à la paix, qui vit en paix

Le problème avec moi, ce n’est pas le fait d’aimer la paix et de tout faire pour vivre en paix, mais c’est plutôt me mettre dans la posture de la personne qui est passive et qui ne réagit pas à l’offense ou aux actes de l’autre.

Fort de ce constat, dans les cas où j’aurais été victime d’autres, vous comprendrez bien que j’ai dans cette situation ma part de responsabilité.

Ainsi donc, le sort qui est réservé à l’autre dépend aussi de mon attitude qui est également répréhensible.

La paix ne peut être établie entre les deux que si la démarche de pardon réciproque est réalisée.

C’est cet exemple que le Seigneur Jésus nous donne par les écrits de l’apôtre Paul dans lequel il nous dit :

J’ai déjà eu l’opportunité de le dire, que le pardon ne peut être donné qu’au travers de Celui que nous reconnaissons comme étant Le pardon de Dieu. Jésus est Celui par lequel Le Père Céleste peut nous l’accorder quand nous considérons nos fautes. De même, dans nos différends avec notre prochain, il n’est pas normal ni souhaitable que cela se fasse sans Lui.

Nous devons ainsi, les deux parties, présenter nos demandes de pardons l’un à l’autre comme le préconise Paul dans son épitre aux Colossiens :

On peut ici noter que la notion de tendresse, de bonté, de douceur et de patience, sont prépondérants à l’acte de pardon. Comprenons également que ce que l’apôtre nous demande, c’est de reproduire ce que Jésus a fait pour nous en matière de pardon. Il a été patient, tendre, bon et rempli d’Amour avant de se réconcilier avec nous.

Et c’est ainsi qu’Il nous montre comment est manifesté l’Amour du Père pour nous qui accepte de nous pardonner, si nous pardonnons aussi notre prochain.

Nous devons garder en mémoire que Dieu nous pardonnera de la même manière que nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés.

Telle est la prière que Jésus nous a laissée :