Un repos hebdomadaire
» Six jours l’ouvrage sera fait, et le septième jour, shabat shabatôn, vocation sacrée, oui, vous ne ferez aucun ouvrage, c’est shabat pour IHVH-Adonaï en tous vos habitats. » Lévitique 23.3
La semaine dernière une nouvelle fois, nous avons pu nous arrêter sur le bien que procure le repos du corps et de l’esprit au moins une fois dans la semaine.
Nous ne prendrons pas le parti de rentrer dans les discussions que je qualifierais de théologiques ou encore de doctrinales.
Mais nous nous pencherons sur ce que peut ou doit être le sabbat, le jour de repos pour chacun de nous
Nous avons également dans l’étude de la semaine dernière pu comprendre que ce jour de repos n’est pas fait pour Lui, Dieu, mais pour l’homme lui-même.
C’est d’ailleurs dans le livre de Marc 2.27 que l’évangéliste nous dit ces paroles :
Le sabbat est fait pour l’homme et non l’homme pour le sabbat.
Comment donc percevoir cette affirmation ?
Certains commentaires bibliques disent ceci comme piste de compréhension :
Ils définissent donc le sabbat comme un repos fait pour que l’homme soit bien, pour le développement de sa vie intérieure, pour les intérêts suprêmes de son âme.
Cela nous montre également que l’homme ne doit aucunement être esclave de ce jour, mais libre d’en profiter pleinement.
La suite de ce chapitre de Luc, nous le confirme par rapport à notre modèle. Je dis bien notre modèle, pas ce que l’homme nous montre ou nous dit de faire ou ne pas faire ce jour.
Regardons pour le comprendre, il est dit en Marc 2.28 :
Le fils de l’homme est Seigneur même du Sabbat.
Qu’est-ce à dire, devrions-nous nous considérer également comme maître du sabbat ?
Suivant le modèle du Messie. Ce n’est point mon propos.
Toutefois, il y a une vérité qui s’y trouve malgré tout.
Jésus, se faisant maître de ce jour de repos, nous montre qu’en effet, le repos ne doit pas être une contrainte, mais une joie, un plaisir.
Comment donc comprendre ce texte ?
Comment donc prendre plaisir dans ce jour ?
Puis-je faire du coup tout ce qui me plait ce jour, puisque j’en suis maître ?
Regardons ce que nous dit le prophète Ésaïe :
Si tu retiens ton pied de violer le sabbat en t’occupant de tes affaires dans mon saint jour, et que tu appelles le sabbat tes délices, et vénérable ce qui est saint à l’Éternel, et que tu l’honores en ne poursuivant point tes intérêts, en n’allant point à tes affaires et en ne plaidant point de procès. Esaïe 58.13
Nous avons là du coup une grosse incertitude, un sérieux problème quant à la concordance de Marc 2.27 et Ésaïe 58.13.
Comment donc comprendre le plaisir dont il est fait mention ?
On pourrait se laisser emporter par une grande incompréhension, se disant que ces textes se contredisent, mais aussi différents qu’ils puissent être, ils ne sont pas opposés, mais bien au contraire, ils se complètent.
Marc 2, nous invite à prendre possession de notre repos, en devant libre de toutes les contraintes pour y prendre plaisir, Ésaïe nous dit également de faire de ce jour un moment de joie et de délices.
Quelle différence entre ces 2 textes pour que nous puissions comprendre ce que Notre Seigneur attend de nous ?
Ésaïe confirme les écrits du livre de Lévitique. Il nous convie :
à ne pas faire notre volonté (nos affaires) ce jour-là
ne pas rechercher nos intérêts
en faire un jour spécial en l’honneur de Dieu, notre Créateur
Rappelez-vous ce qu’il est dit en Exode 20 :
V8 : Souviens-Toi du septième jour
V10 : Jour consacrer à Dieu
La parole de l’Éternel se clarifie quand nous mettons de côté, notre volonté, nos intérêts.
Comment donc trouver un plaisir à ne pas faire ce que nous voulons, notre volonté, notre plaisir ?
Pour revenir sur le passage du prophète dans son livre, il dit en Ésaïe 58.14 :
Alors tu trouveras en Yahvé ta joie. Je te mènerai par les chemins des sommets et je te nourrirai sur les terres de Jacob, ton père: la bouche de Yahvé a parlé.
En nous retenant de faire notre volonté, nos affaires qui nous font nous occuper de ce qui est notre intérêt, pour consacrer ce jour, pour que Lui, soit au moins une fois dans la semaine, le centre de notre vie.
Faire de Lui notre préoccupation n’est pas seulement le fait d’être dans une spiritualité extrême, une religiosité débordante d’activité cultuelle, mais est surtout aussi de nous occuper de Ses enfants qui sont à nos côtés.
Ne trouvez-vous pas bizarre que Jésus ait procédé à de nombreux actes de guérisons, d’œuvres bonnes ce jour de sabbat ?
Lui le maître du sabbat, en Jean 5.9, donne la guérison à un homme infirme depuis des années. Il délivre l’homme.
Nous le savons déjà, et beaucoup aime se dire, que le jour de repos, il n’est pas interdit de faire ce qui est bien pour son prochain.
Beaucoup d’ailleurs, sans porter de jugement, choisissent de se positionner sur des activités professionnelles de soins médicaux, d’assistance aux personnes plus faible de manière à rester dans le cadre enseigné par le Messie concernant ce repos.
Nous comprenons et acceptons volontiers cela, pour ne pas « pécher » contre son commandement de lui consacrer ce jour, en faisant le bien dans un hôpital, dans une clinique, mais qu’en est-il de notre relation avec Lui ?
Ne perdons pas de vue, que ce jour, est un jour de plaisir, de joie, qui Lui est consacré, pour que seul Sa volonté soit faite. Délaissant notre volonté, quand bien même nos actes soient de bonnes œuvres.
La joie et le plaisir nous dit Ésaïe 58.14, nous seront donnés par le Seigneur, Lui même. Restons donc connecté à Lui.
Faisons de ces paroles, notre prière :
En Toi seul Seigneur, Je mets Mon plaisir, Ma Joie, ne voulant faire que Ta volonté et non plus la mienne.