Genèse 4.25
Adam connut encore sa femme, et elle enfanta un fils qu’elle appela Seth, c’est-à-dire, substitué, en disant : Le Seigneur m’a donné un autre fils au lieu d’Abel que Caïn a tué.
Version Lemaistre de Sacy
Un troisième fils
Durant les quelques jours qui arrivent, nous allons nous pencher sur la vie de quelques femmes des écritures. La bible regorge de récit sur les hommes, mais ne parle que trop peu des femmes qui auraient mis au monde ces grands hommes.
Nous tâcherons dans la semaine qui vient de parler particulièrement des Mères.
La première dont nous parlerons est la première de toutes les mères de la terre, Ève.
Qui est-elle ?
Que retenons-nous d’elle ?
Si ce que l’on retient d’Ève est généralement le fait qu’elle ait succombé à la tentation et que par elle l’humanité entière a hérité du péché et chassé du jardin, elle a vécu, une situation très difficile :
La mort d’un fils.
La mort d’un enfant est toujours une déchirure pour une mère qui ne le verra pas grandir ni le voir donner naissance à une descendance.
À vrai dire, Ève, n’a pas perdu qu’un seul fils, mais elle en a perdu deux d’un seul coup. Il est dit d’une part :
Genèse 4.8
Et Caïn parla à Abel, son frère ; et il arriva, comme ils étaient aux champs, que Caïn s’éleva contre Abel, son frère, et le tua.
Version Lausanne
Ève a connu le premier crime de l’humanité qui plus est un fratricide. Cela aurait pu être la seule perte pour cette mère, mais elle a dû également vivre la seconde séparation, celle de l’ainé qui a été chassé du pays. Ce dernier s’adressant à dieu dit ceci :
Genèse 4.14
Certes, tu m’expulses aujourd’hui de cette contrée, je dois me cacher devant toi et être agité et fugitif sur la terre ; tout venant me tuera.
Version Samuel Cahen
Perdre un fils est une chose, mais en perdre deux d’un coup, est à mon sens terrible. On peut se satisfaire malgré tout que le deuxième ne soit pas mort, mais ne plus pouvoir voir l’ainé, peut être considérer à ses yeux comme étant également une mort. Et même dans la suite du récit, Caïn est considéré comme n’ayant jamais existé, quoiqu’il eut une descendance.
Mais si Ève, a perdu ces deux fils, Le Créateur Lui offrit un troisième en remplacement.
Comment cette mère, endeuillée, vit-elle cette nouvelle naissance ?
Genèse 4.25
Adam connut de nouveau sa femme ; elle enfanta un fils, et lui donna pour nom Seth : Parce que Dieu m’a accordé une nouvelle postérité au lieu d’Abel, Caïn l’ayant tué.
Version Bible du Rabbinat français
On ressent presque la souffrance encore palpable de cette mère qui a perdu son fils cadet et le souvenir du meurtre de son autre fils. Mais ce qui ressort surtout de verset, c’est plutôt la satisfaction, la reconnaissance du don d’un autre fils en remplacement des deux autres.
Que pouvons-nous apprendre quand nous vivons des pertes et des situations difficiles, voir tragiques ?
Nous avons nos différentes souffrances sur Terre, nous avons, soit hérité de la mort, mais quelles que puissent les situations délicates que nous traversons, nous avons encore le souffle de vie. Dieu nous permettra, comme Il a su le faire pour la première mère, nous redonner espoir et nouvelle vie.
Rien n’est donc terminé, tant que Dieu nous prête vie.
Attendons patiemment, la nouvelle vie à venir, ce nouvel espoir qui viendra pour nous soulager de notre perte passée.