Une chose est certaine, même si la vie que nous menons n’est pas celle que nous aurions voulu avoir, l’être humain face à la mort est une tout autre personne.

J’échangeais il y a de cela quelques semaines avec une collègue qui avait du hospitalisé son père pour les derniers jours de ce dernier. Elle me dit une chose qui m’a un peu surpris. Elle me fit comprendre qu’elle se préparait psychologiquement à se séparer de lui de manière définitive. Ma réponse fut de lui dire, apporte lui donc du mieux que tu peux tout l’amour et l’attention que tu peux lui donner.

Je vois également peu de personnes ayant bien vécu, avancées en âge, vouloir s’accrocher à la vie.

Avez-vous déjà prêté attention à l’attitude de l’homme quand il manque de souffle ?

Il cherche désespérément à le récupérer et à ne pas mourir par asphyxie.

Ce souffle de vie, nous l’avons déjà vu, est primordial dans l’existence de l’être humain. C’est parce que la vie mérite d’être vécu, que l’homme s’accroche du mieux qu’il le peut à celle-ci.

Mais que connaissons-nous réellement de la mort ?

Quel est notre positionnement par rapport à la vie et à la mort ?

Dans sa lettre aux Philippiens, Saint Paul écrit : 

Pour moi, certes, la Vie c’est le Messie, et mourir représente un gain. Philippiens 1.21

Certains veulent se défaire de la vie, du cadeau que Dieu leur a fait et refusent de prendre part entièrement à l’œuvre qu’ils doivent accomplir pour Le Seigneur.

Si Paul dans ce verset défini la mort comme un gain, qu’en est-il pour nous ?

Voulons-nous en finir pour être avec le Seigneur ou bien voulons-nous en finir simplement avec nos souffrances, nos épreuves, nos maladies ?

On pourrait être tenté de croire que Paul veut nous inciter à mettre fin à notre vie, mais en se remémorant les précédentes pensées de l’apôtre, on peut vite comprendre le sens de ces paroles en ce qui concerne la mort. En Philippiens 1.23,  Paul fait part du combat qu’il menait d’une part pour vivre et accomplir la mission confiée par le Seigneur et d’autre part de vouloir quitter la Terre pour se retrouver définitivement avec Le Messie son Sauveur.

Ce que l’apôtre nous enseigne que notre vie ou notre mort doit être pour le Seigneur. Il dit ainsi en Romains 14.7-8 :

En effet, nul d’entre nous ne vit pour soi-même, comme nul ne meurt pour soi-même ;
si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur, et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur.

Donc, dans la vie comme dans la mort, nous appartenons au Seigneur.

Certains pourraient interpréter les paroles de l’apôtre comme une autorisation à mettre fin à leur vie, mais il n’en est rien. Ce que l’apôtre dit ici, c’est que notre orientation de vivre ou de mourir doit être dans le Messie qui Lui seul réuni les morts et les vivants devant le trône de Dieu.

Mais pour bien comprendre le rapport que nous avons avec la mort et la vie, nous devons connaitre ce qui se passe dans ces deux univers.

Pour ce qui est de la vie, nous avons une vision partielle de notre vécu, des expériences que nous avons eues et de celles qui sont encore en cours.

Pour ce qui est des expériences de la mort et de ce qui se passent, nous nous gardons d’en parler ou de les étudier.

La première indication qu’il nous est donné concernant la mort de l’être est celui d’un combat entre l’ennemi et l’Archange Michel. Il est écrit :

Pourtant, quand l’archange Michel s’opposait au diable et lui disputait le corps de Moïse, il n’osa pas pour autant lui lancer des insultes. Il lui dit seulement : « Que le Seigneur te fasse taire !” Jude 1.9

Je ne sais pas si vous aviez jamais entendu parler de cette étape où il y a un combat, une lutte entre les forces du bien et celles du mal pour récupérer le corps des humains.

Cette première indication ne doit pas nous laisser insensible.

Avec qui voulons-nous allez ?

Je comprends également un peu mieux ce que Paul exprimait en disant : que ce soit dans la vie ou dans la mort, l’essentiel est qu’Il soit avec Le Messie, Son Sauveur.

La recommandation de l’apôtre est de tout faire pour être du bon côté, avec le bon maitre.

Nous avons toujours ce choix à faire :

Choisir le bien et être avec notre sauveur ou choisir l’autre voie et être avec l’accusateur.

Si le corps de Moïse a été réclamé par l’ennemi, c’est que malgré toutes les actions que Moïse avaient accomplies dans le cadre de sa mission pour Dieu, Moïse avait été coupable de meurtre et c’est potentiellement pour cette raison que l’ennemi réclamait son corps.

Moïse a accompli la mission confiée de conduire le peuple choisi, le peuple de Dieu dans le lieu que Celui-ci avait choisi pour qu’ils s’y installent.

Mais la mort n’est pas une fin en soi. Le livre des Rois parle d’enfants, ayant connu la mort, sont ressortis vivant du tombeau.

Le livre des Rois parle d’une expérience dont on ne parle que trop peu. Pour situer le récit, le prophète Élie est hébergé et nourrit par une veuve, mais le fils de cette femme rendit son dernier soupir. Cette femme interpella le prophète respectueusement malgré la situation et lui dit :

Qu’ai-je à faire avec toi, homme de Dieu ? Tu es donc venu chez moi pour rappeler mes fautes et faire mourir mon fils ! 1 Rois 17.18

Il y a ici un rappel de ce qui s’est passé pour le corps de Moïse. Si pour Moïse, c’est Satan qui réclamait le corps, là ici, cette femme rappelait au prophète qu’il ne devait pas venir chez elle et lui enlever son enfant à cause de ses fautes.

Comme pour Moïse, le prophète semblable à l’Archange Michel intercède pour que ce fils revienne à la vie. (Cf. 1 Rois 17.18-24)

De même, cette histoire se répète avec le prophète Élisée qui avait reçu une double portion de l’Esprit qui animait Elie. En 2 rois 4.32-35 est fait le récit d’une résurrection d’un enfant encore après que le prophète ait prié le Seigneur.

Encore une fois, l’homme en se remettant à l’Éternel vainc la mort et redonne vie.

Si le prophète a pu ressusciter les enfants, pourquoi l’Archange n’a-t-il pas pu faire revivre Moïse, le serviteur du Tout-Puissant ?

Nous ne comprenons pas toujours la volonté de Dieu. Et pour le cas de Moïse, selon les écrits de sa mort, il est indiqué que son corps n’a jamais été retrouvé. Ceci étant dit, si l’Archange et Satan se l’arrachait, il n’est pas étonnant qu’il ne soit plus retrouvé parmi les mortels.

Cependant, dans les évangiles, on retrouve le récit qui est fait de Moïse en compagnie du prophète Elie. Il est dit :

Le Seigneur prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et s’en alla sur une montagne pour prier.

Et pendant qu’il faisait sa prière, son visage parut tout autre ; ses habits devinrent blancs et éclatants.

Et l’on vit tout d’un coup deux hommes qui s’entretenaient avec lui  : c’était Moïse et Élie.
Ils étaient pleins de majesté et de gloire, et ils lui parlaient de sa sortie du monde, qui devait arriver dans Jérusalem. Luc 9.28-31

Après les enfants ressuscités, après avoir vu que suite à la mort, l’ennemi réclame le corps des humains et combat pour les récupérer. Il y a une autre réalité que nous devons prendre en considération, la mort n’est qu’un passage. On dit souvent que notre vie sur Terre est passagère, mais dans notre étude, nous constatons que la mort aussi n’est qu’une étape.

Si la vie et la mort ne sont que des étapes d’un parcours, il est capital néanmoins de remplir la mission qu’Il nous a confiée.

Avons-nous conscience ou découvert cette mission pour que Sa gloire soit manifestée ?

Si nous devions résumer en quelques mots la mission de chacun de nous, ce serait :

De proclamer la victoire sur la mort par Le Fils de Dieu

Il n’est pas simple d’être convaincu que, nous aussi, nous puissions être des vainqueurs de la mort. L’apôtre Paul, étant passé par là, ayant connu les deux facettes, celle de la condamnation et celle de la vie.

En Romains 5, l’apôtre nous indique que par notre choix, d’appartenir à Dieu, nous sommes délivrés de toutes les charges qui pesaient sur nous et qui permettaient à Satan de nous réclamer. 

Au Verset 8 : Dieu signale son amour envers nous. Nous n’étions que des pécheurs, Christ est mort pour nous.

Au Verset 9 : Nous sommes  justifiés par le sang du Fils, et sommes sauvés de la colère de Dieu.

Verset 10 : Nous étions ennemis, mais maintenant nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils et serons sauvés par Sa vie.

 Nous ne sommes donc plus du tout inquiétés par le poids de nos fautes passées et notre désobéissance. 

Beaucoup cherche à nous accabler par le poids de nos fautes lié à la loi de la chair. L’enseignement que nous recevons aujourd’hui est pour que nous soyons désormais soumis à la Loi de l’Esprit. Cette Loi qui ne nous condamne pas, mais nous éloigne du péché et nous maintient dans la grâce de Dieu, dans Son Amour par la victoire sur la mort de Son Fils.

Nous avons été scellés par l’Esprit, comme le dit Paul aux Éphésiens 1.11-13.